Grâce à une collaboration entre une étudiante aux cycles supérieurs et des experts de l’Université Laval, l’équipe de Mon équilibre UL lance le Guide des réunions actives
Alors qu’elle réfléchit pour déterminer le sujet de son projet de maîtrise en kinésiologie, Valérie croise à quelques reprises son professeur Angelo Tremblay sur la piste de jogging intérieure du PEPS. Au fil de leurs discussions, ils arrivent à l’idée suivante: tester l’incidence et l’efficacité des rencontres actives.
Mais qu’est-ce au juste une réunion active? Une réunion active peut s’effectuer sous diverses formes: en marchant, en pédalant (sur un vélo stationnaire) ou en courant. La forme de la réunion dépendra du nombre de participants, de sa durée, de ses objectifs, des besoins de l’organisation, mais surtout des ressources disponibles.
Bref, sans trop le savoir, Valérie met déjà en application les résultats de son mémoire à venir…
«Il y avait des professeurs qui se rencontraient sur la piste de jogging pour faire des réunions spontanées. Donc, tout en joggant, ils en profitaient pour mettre à jour des dossiers, pour parler de leurs projets, etc. Moi, ce qui m’intéressait, c’était d’étudier la faisabilité et l’efficacité de cette approche-là», remarque Valérie.
Son projet de recherche est alors lancé: 7 équipes, composées au total de 30 employés de l’Université Laval, y ont participé. La jeune chercheuse tenait à ce que tout se passe en contexte réel, soit lors de «vraies» réunions, afin de bien observer et de bien analyser les rencontres actives dans la réalité des milieux de travail. Les équipes étaient évaluées lors de deux types de rencontres : en position assise et sur un vélo. L’attention, la concentration, la fatigue et la fréquence cardiaque étaient notées.
Or, les résultats les ont impressionnés.
«On a constaté que les gens étaient tout aussi concentrés et attentifs lorsqu’ils étaient en vélo qu’en position assise, indique l’étudiante. Il y a même plus: lorsque les employés pédalaient pendant la réunion, ils disaient ressentir une fatigue moins importante après la rencontre et soulignaient que cela générait même un effet relaxant quelques heures plus tard. Toutefois, ce qui s’est avéré le plus intéressant, ça a été de constater que les participants étaient significativement moins stressés lors d’une réunion active. Probablement en raison de l’effet de nouveauté. Aussi parce que le fait de pédaler avec ses collègues et son patron, en pleine réunion, ça crée une ambiance spéciale!», dit en souriant Valérie Hervieux.
Les résultats d’études récentes sur le même sujet ont aussi révélé qu’une grande quantité d’activité physique «pourrait atténuer, voire éliminer, les risques associés à la position assise prolongée et ininterrompue», peut-on lire dans le Guide des réunions actives, lancé tout récemment par l’équipe de Mon équilibre UL. À la recherche et à la rédaction scientifique de ce guide, on retrouve bien sûr l’étudiante Valérie Hervieux, supervisée dans cette tâche par Angelo Tremblay, professeur à la Chaire de recherche du Canada en environnement et bilan énergétique de la Faculté de médecine.
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